1. |
Au delà des sentiers
04:46
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[Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas: la solitude, l'indifférence, la patience, le silence...]
Sur ces chemins d'écueils, j'avais connu l'âme-sœur, assouvi l'inutile, défié mon impossible. Je cultivais mon jardin, peignais des fleurs sur fond noir.
Il me restait à choisir qui du calme ou de l'ennui, aurait les grâces du temps qu'il me restait à vivre. J'ai éteint les phares, pour ne plus y penser.
J'avais longé la ravine au delà des sentiers, côtoyé les cimes et le ciel tout entier.
Je m'en reviens ainsi. Effeuilleur de souvenirs. Dans l'archipel de nuits qui ne demandent qu'à s'enfouir.
[Les racines ont cédé.]
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2. |
Au dedans des nuits
06:08
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Une énième promesse. Au fer rouge, entre les tempes. De laisser s'éteindre le feu. De contenter mes veines de ses cendres.
Je ne m'aime pas pour ce que je suis. Un courbé parmi ses semblables, qui tend à s'ouvrir à leur insu. Une façon comme une autre d'user la corde, d'ouvrir une étroite issue.
On m'a fait fermé. On m'a fait anxieux. On a fêté mes jeunes années, et leur a dit adieu. On ne me connaît plus que de souvenirs ressassés. On ne comprend plus, ni qui je suis, ni ce que je fais.
Les racines s'en sont allées, ont fait s'ouvrir la terre et m'ont plongé au creux. Les abysses n'en valent pas la peine.
Rien en moi n'est confiant. Malgré l'amour que je te porte, malgré le bruit que l'on sème, je ne cesse de rêver l'après, de concevoir l'ailleurs.
Éviter rouille et poussière, des fondations aux anthères. Comme si mort venait du passé. Comme si je méritais plus que ce que ce que j'ai.
Et toujours cette idée, quelque part, que je ferais le choix ultime, si j'étais sûr de ne pas leur manquer.
Si personne ne pouvait le remarquer.
Au dedans des mille nuits
Au croisement des miroirs
On ne fonde nul espoir
De toute âme démuni
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3. |
Au devant des miroirs
06:00
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Quel souvenir garderai-je
De ces années d'or pâle
Qui m'entaillaient au dedans
Plus encore que l'adolescence
Qui éveillera les fragments de nuit
Que nos écritures sourdes
Occupent aujourd'hui
À trop penser l'après
On crée au présent les regrets
Et les entraves futures
Que raison ne mesure
On retarde en avance
Ces années qui défilent
On repousse par méfiance
On ne sait plus vivre
Mais qui peut y prétendre..?
Dans l'anxiété vingtaine
Je décidais des semaines,
Des jours, des heures
Que je ne voulais pas perdre
Je t'infligeais mes peines
Je t'imposais mes choix
J'ose espérer qu'on y survivra
[Ce sera devant toi au fil du temps, une vie immobile, sans aspérité, sans déséquilibre...]
Les couleurs à l'ouest
Font du ciel l'épitaphe
De nos rêves et des affres
Qui m'ont fait misérable
On connaîtra l'ailleurs
Je trouverai silence
Mais ça ne durera pas
Ça ne durera pas...
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Seuls Nos Soupirs France
Created between Strasbourg and Montpellier, Seuls Nos Soupirs is the project of two friends depicting their fears and anxiety using their love for post-hardcore and black metal.
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