1. |
Seuls nos soupirs
04:04
|
|||
Je ne sais plus bien
Je ne vois plus rien
Seuls nos soupirs n'ont cessé.
Un hurlement à l'abîme,
Une complainte perpétuée
Comme simple appel au sublime
Enfant d'un siècle qui me perd,
Les soirs anxieux s'enchaînent.
Les autres ont bâti l'enfer
Où quête d'un ailleurs est vaine
Tout m'obsède si ce n'est la mort
Tout m'attriste si ce n'est la vie
Si je contemple le dehors
Ce n'est qu'à travers la vitre
Les yeux dans le vide
L'horizon infime
Et les temps anciens persistent
Ils satisfont bien les miens
On prendra place en l'infime
Tant que la vie se maintient
C'est le moins qu'on puisse faire
Et on s'en contentera
|
||||
2. |
||||
J'aurai longtemps contribué aux systèmes que j'ai toujours combattu.
Tout en croyant aux autres, et que l'unité viendrait.
J'ai fait parti des indignés, des insoumis,
de singuliers mouvements pour l'unité, en quête de déceptions.
Au fond, j'aurai vécu comme les autres.
Les rouages du système avaient pré-écris mon sort et j'ai su jouir de ce qu'ils m'offraient. Ces week-ends à contempler ce qu'il restait d'horizon m'ont finalement décidé.
Des années durant, j'avais pris part aux entreprises d'oppresseurs illégitimes. Je tirais les ficelles comme tant d'autres. Il me fallait sortir de cette entrave destructrice, quitte à sacrifier ce pourquoi j'avais toujours vécu.
Moi qui choisissais sciemment, m'étais seul fait esclave de leurs blasphèmes. Sans que je ne les approuve, sans les justifier, sans même les comprendre, j'ai endossé leurs crimes. Exploité, j'étais coupable.
|
||||
3. |
Dernier rivage
05:15
|
|||
Où le chemin mène
Pleurent les saules
Où le marin pleure
Sonnent les chaînes
Sur cette mer éternelle
Ne plane nul doute
Sous la voûte maternelle
Ne reste nulle âme
Et tu es seul à t'en faire
Tous ont sous-estimé le prix de la terre
|
||||
4. |
Noosphère
04:54
|
|||
L'homme détruit la vie.
Il n'estime que la sienne.
Lui qui pense et prie,
Ne regrette pas son règne.
Sensible et conscient,
Il exploite et détruit.
Sous le ciel absent,
L'immensité meurtrie.
Non sans conséquences
Défait de l'harmonie,
Lui qui prie et pense
S'est contenté du pire
Où étaient les cimes
Est bâtie sa potence
Tout ce qu'il décime
Plaide pour son inconscience
"Sometimes nature plays tricks on us and we imagine we are something other than what we truly are: the case of the two-headed schizophrenic. Both heads thought the other was following itself. Finally, when one head wasn't looking, the other shot the other right between the eyes, and, of course, killed himself."
Par la seule faute de sapiens
C'est le monde libre qui s'éteint
Le autres, les êtres
Ont fait les frais de ses guerres,
De ses entreprises, désirs et fers
Et sous l'égide de grands riens
Est dévasté le grand tout
Ni libre, ni fier
L'homme tient encore debout
Eloigne ses yeux de l'enfer
Attend d'avoir raison de lui-même
Les intérêts qui seuls décident, cette danse macabre sont vice unique.
Négationnisme actif quand l'océan se vide.
L'Empire est corrompu, la vérité s'évite.
Sans mesurer l'urgence
L'humanisme a son terme
L'homme perpétue déviances
Et les mers se referment
Ses abstractions abjectes
Aberrations techniques
Entretiennent sa défaite
Bien que lui positive
Le néant post-moderne
Ne créera nul récif
Il n'y aura nul cimetière
Pour drapeaux et devises
|
||||
5. |
L'Ombre et la poussière
04:32
|
|||
Il y a ceux qui ont peur
Il y a ceux qui ont faim
Il y a ceux qui ont froid
Il y a ceux savaient déjà
Mais par dessus tout
Il y a toujours Paris
Et toutes ces villes de lumière
Croulant sous l'ombre et la poussière
Crevant en l'absence de repères
Enchaînant les débats
Brandissant les espoirs
~
Vous avez trouvé les réponses
Sans connaître les questions
Ces étoiles brillent mais ne sont pas les vôtres
Sans entendre les cris
Vous marchiez sur les lois
Au profit d'un papier
Vous réduisiez le bois
Ces cercueils sont les vôtres
Ils sont si confortables
Car même dans le malheur la victoire est palpable
Vous n'étiez pas les seuls à entendre les sirènes
Ces témoins anonymes ont fermé leurs paupières
Conscients mais aveugles vous n'y avez rien fait
D'un nihilisme certain la chute est votre paix
Ce n'est pas de votre faute vous n'y avez rien fait
Ne vous inquiétez plus, ouvrez grand vos oreilles
Il n'y aura plus miracle jusqu'à la fin du monde
Aux nombreux champ de ruines
Il ne reste que les ombres
Errant malgré tout en attendant la mort
Mais après toutes ces chutes
Cette course contre la montre
Il ne restera plus rien
Seuls nos soupirs résonneront au loin
Votre souhait est exaucé
Il l'a toujours été, c'est vrai
Tandis que nous subissions les bombes
Vous bénéficiez des débris
Ne sachant que faire de nos cris
Vous avez ouvert un vide qui maintenant se referme
La chute des peuples est aussi celle
De vos rêves aveugles
|
Seuls Nos Soupirs France
Created between Strasbourg and Montpellier, Seuls Nos Soupirs is the project of two friends depicting their fears and anxiety using their love for post-hardcore and black metal.
Streaming and Download help
If you like Seuls Nos Soupirs, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp